Parlons d’abord du droit aux soins palliatifs

La Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité a déposé son rapport intitulé Mourir dans la dignité en mars 2012. Le comité a présenté 24 recommandations au ministre de la Santé et des Services sociaux visant l’amélioration des soins de fin de vie au Québec. Le rapport de la Commission constituait un premier pas ferme vers la mise en œuvre de la normalisation des soins palliatifs au Québec afin que tous les patients puissent avoir accès à la plus haute qualité de vie et de fin de vie. Cependant, il proposait aussi un certain nombre de recommandations au sujet de la légalisation du suicide médicalement assisté dans cette province. Veuillez cliquer ici pour consulter le rapport intégral.

Le 14 juin 2012, le gouvernement du Québec a confié à un comité d’experts en droit le mandat d’examiner les recommandations proposées dans le rapport Mourir dans la dignité et d’élaborer des stratégies de mise en œuvre de ces recommandations. En janvier 2013, le comité a présenté ses conclusions, suggérant non seulement que les services de soins palliatifs soient améliorés au Québec, mais aussi que l’« aide médicale à la mort » ou la « sédation palliative terminale » soient légalisées. Veuillez cliquer ici pour lire le sommaire de ce rapport.

L’Association canadienne des soins palliatifs et son groupe de travail sur l’euthanasie se sont alignés sur la position avancée par le Réseau des soins palliatifs du Québec (RSPQ) le 16 janvier. Ils se consacrent également à l’élaboration d’une réponse officielle au rapport du ministre des Services sociaux. Bien que nous félicitions le gouvernement provincial pour son engagement à améliorer les services de soins palliatifs et de fin de vie au Québec, notre réponse soutiendra avant tout que l’« aide médicale à la mort » et la « sédation palliative terminale » ne font pas partie des soins palliatifs et ne seront jamais considérées comme approches de soins de fin de vie.

L’ACSP et le RSPQ souhaitent également préciser que les soins palliatifs ne constituent pas un « traitement », mais plutôt une autre étape dans la continuité des soins aux patients. Les soins palliatifs visent à soulager la souffrance et à améliorer la qualité de la vie et de la fin de la vie, et nous ne nous évertuons pas à prolonger la vie, ni ne tentons de hâter la mort. En outre, le refus ou la cessation des traitements, la sédation palliative et le soulagement de la douleur représentent des façons différentes d’aborder la fin de vie, qui ne correspondent nullement à l’euthanasie ou à l’« aide médicale à la mort ».

Si toutefois une loi permettant la mort médicalement assistée devait être promulguée au Québec dans l’avenir, l’on ne devrait pas s’attendre à ce que le personnel dévoué et engagé œuvrant dans le domaine des soins palliatifs participe à cette pratique. Pour obtenir un complément d’information sur cette question ainsi que les définitions des soins palliatifs, de l’euthanasie et du suicide médicalement assisté, veuillez vous reporter à la campagne « Parlons d’abord des soins palliatifs » lancée en octobre 2012.