Document d’information: ECC

Introduction — répondre aux besoins des proches aidants en milieu de travail

Les plus de 260 000 Canadiens qui meurent tous les ans sont souvent entourés de jusqu’à cinq proches aidants au cours de la dernière ou des deux dernières années de leur vie. Or, il importe de soutenir ces aidants pour le bien non seulement des malades, mais aussi de leur famille, de leurs amis, de leur collectivité et du Canada dans son ensemble. C’est pourquoi le mouvement visant à créer le titre d’Entreprise canadienne compatissante prend de l’essor. Les employeurs ont en effet un rôle important à jouer en ce qui a trait au soutien de ces dispensateurs de soins.

Un proche aidant est une personne qui fournit des soins et de l’assistance sans rémunération à des amis ou à des membres de sa famille qui en ont besoin à cause de problèmes physiques, cognitifs ou de santé mentale.

Selon le dixième sondage annuel sur les soins de santé au Canada, effectué en 2007 à l’échelle nationale auprès de prestataires de soins, de gestionnaires et du public, 23 % des Canadiens ont déclaré s’être occupé d’un membre de leur famille ou de leur cercle d’amis atteint d’un trouble grave au cours des douze mois précédant le sondage. Or, parmi les répercussions négatives sur le bien-être de ces aidants naturels, on compte notamment le recours aux économies personnelles pour survivre (41 %), et des absences du travail d’un mois ou plus (22 %).

Il apparaît de plus en plus clairement que le fait d’allier des soins de nature palliative aux traitements prescrits produit de meilleurs résultats, et ce, tant pour les personnes atteintes que pour les proches qui s’en occupent. On parle notamment d’une amélioration des symptômes, de la qualité de vie et de la satisfaction des patients, d’un allègement du fardeau des aidants, d’un meilleur aiguillage vers les établissements de fin de vie, d’une utilisation plus appropriée de ces derniers, ainsi que d’une diminution des recours aux soins intensifs.

Que faire pour aider?

Les entreprises doivent convenir que leurs employés peuvent parfois requérir plus de congés que ce que leur accordent les politiques normales en la matière afin de prendre soin d’un membre de leur famille qui souffre d’une maladie grave ou mortelle risquant de causer son décès dans un intervalle de vingt-six (26) semaines.

Les Canadiens estiment avoir besoin de 54,4 heures en moyenne par semaine pour prendre soin adéquatement d’un proche en fin de vie. En 2013, les attentes en la matière ont augmenté. Plus de gens cette année-là (73 %) prévoyaient que le soutien requis exigerait deux jours ou plus d’engagement de leur part qu’il y a dix ans (59 %). Une étude ontarienne a par ailleurs indiqué qu’une majorité de bénéficiaires de soins palliatifs les recevaient principalement d’un conjoint, d’un fils, d’une fille, d’un beau-fils ou d’une belle-fille.

Pourquoi est-il important de se doter de politiques à l’égard des prestations de compassion?

Selon le gouvernement du Canada, les prestations de compassion sont des sommes d’assurance-emploi versées aux personnes qui doivent s’absenter temporairement de leur travail pour fournir des soins ou offrir un soutien à un membre de leur famille souffrant d’une maladie grave, qui risque de causer le décès dans un délai de 26 semaines (six mois). Il s’agit là du délai maximal pour les personnes admissibles.

La fin de vie d’un proche est toujours très éprouvante. La sécurité financière de la famille peut en outre être compromise.

Le gouvernement du Canada a prolongé la durée des prestations de compassion de 6 à 26 semaines, de façon à éviter que les gens soient forcés de choisir entre leur emploi et leur famille. Il est toutefois important de noter que les législations provinciales en matière de droit du travail n’ont pas encore été revues.

Qu’est-ce qui distinguent les Enterprise canadiennes compatissantes?

L’Association canadienne de soins palliatifs, par l’intermédiaire de son Conseil des champions, pourra accorder le titre d’Entreprise canadienne compatissante (ECC) aux entreprises qui répondent à au moins trois des cinq critères suivants :

  1. l’entreprise s’est dotée de politiques en matière de ressources humaines qui décrivent des prestations offertes en cas de congés de compassion (PCC) conformes à celles actuellement versées pendant 26 semaines par l’assurance-emploi en cas de congés familiaux pour raisons médicales, où les emplois sont protégés;
  2. les emplois des bénéficiaires de PCC sont protégés;
  3. les PCC peuvent s’ajouter à celles offertes par les provinces ou le programme fédéral d’assurance-emploi dans le cadre de congés familiaux pour raisons médicales durant lesquels les emplois sont protégés;
  4. l’entreprise s’est dotée d’une politique d’accommodement souple et soutenant pour les proches aidants, dans des limites raisonnables sur le plan économique;
  5. l’entreprise favorisera la planification préalable des soins en utilisant les outils trouvés au www.planificationprealable.ca  ou en créant ses propres ressources.

Le titre d’ECC permet de se présenter comme tel et d’utiliser le logo d’Entreprise canadienne compatissante :

ccc logo E-F-Bil

Nous avons annexé aux présentes un formulaire de demande, en vous encourageant à briguer cet important titre.

Pour les demandes de renseignements des médias: 

Sarah Levesque
Agente, communications
Association canadienne de soins palliatifs (ACSP)
T: (613) 241-3663 poste 229
[email protected]